La liberté ou un million d’euros ? (le plus gros dilemme que j’ai dû résoudre cette année)

Des potes sont passés me voir ce week-end et je les ai emmenés faire un barbecue dans un de mes coins secrets favoris, une sortie de petite crique à ras bord du Golfe du Morbihan.

A un moment, l’un d’entre eux (je précise qu’aucun ne bosse comme vous et moi, sur le web, ni pour eux-mêmes du tout d’ailleurs) est parti là-dessus :

« Si tu avais le choix, tu prendrais quoi : un million d’euros ou la possibilité de faire ce que tu veux, quand tu veux, mais sans l’argent ? »

S’en est suivi, of course, un paquet de question sur les modalités du « ce que tu veux, quand tu veux ».

C’était une conversation marrante, mais on était dans l’utopie, évidemment (comme n’importe qui qui se demanderait ce qu’il ferait s’il gagnait le pactole au loto).

Jusqu’à ce que ça soit à moi de répondre à la question…

Le truc, c’est que j’ai déjà eu à faire ce choix.

2 fois pour être exact.

Et très récemment.

Bien sûr, un génie n’est pas sorti de sa lampe pour me proposer ce deal.

(C’est pas la fête tous les jours non plus…)

Non, ce million d’euros en question est l’estimation moyenne des royalties que je pouvais toucher en 3 ou 4 ans pour me charger de tout le marketing de personnes très reconnues sur le web francophone qui souhaitaient faire appel à moi.

(Pour vous donner une idée, quand je me charge du marketing de quelqu’un, je prends entre 15% et 25% de l’augmentation du chiffre d’affaires que je lui permet de générer. Et sur des gros business, ça chiffre très vite)

Et là, il faut être honnête :

Même si le pognon n’est pas ta priorité numéro une, dans des cas comme ça tu réfléchis sévère.

Et tu passes quelques nuits à pas super bien dormir.

Je suis tout sauf un expert en placements financiers, mais je sais qu’avec 2 millions sur ton compte, tu n’as plus jamais à travailler, rien qu’en vivant sur les intérêts.

Et, en prenant ces deux business, je savais qu’en 3 ou 4 ans (allez, disons 5 ou 6 pour être sûr), ces 2 millions, je les avais, si je faisais bien mon taf.

Des deals du genre, j’en ai déjà signé plusieurs.

Avec les 3 personnes dont je me charge du marketing ces temps-ci.

Pas aussi gros, mais ils représentent quand même du blé.

Avec l’habitude, j’ai trouvé mon rythme de travail.

Hors grosse période de lancement pour l’un de ces clients, j’arrive à tout gérer en 2 à 3 heures par jour en moyenne.

(Soit le contenu pour Life Stylers, la création de ma formation mensuelle, la rédaction des 28 pages A4 de la formation papier de la Marketing Master School, les épisodes de « 99 jours dans la tête d’un marketeur pro » où je montre toutes mes actions marketing, de l’idée aux résultats, coacher mes clients et, donc, me charger du marketing de 3 gros business)

Et ce rythme me va parfaitement.

D’un côté, il m’occupe sur des choses qui me passionnent (je me refuse à faire quoi que ce soit qui n’est pas le cas, y compris les sous-traiter. Si ça me saoule, j’élimine carrément le truc…).

De l’autre, il me laisse beaucoup de ce qu’il y a de plus précieux qu’on puisse avoir sur son compte en banque : le temps.

Le temps de faire ce qu’on a envie. Quand on en a envie.

Le temps de s’adonner à ses passions.

Le temps de profiter des gens qu’on adore.

Le temps de s’intéresser à de nouvelles choses.

Le temps de vivre un maximum d’expériences.

Bref, toutes ces choses qui ne s’achètent pas (ou pour vraiment pas cher, quand on a le… temps).

Alors que choisir ?

Ce million d’euros ou deux, en contrepartie de 6 à 8h de travail intensif par jour pendant quelques années ?

Ou rester sur ses bases actuelles, où l’on gagne déjà très confortablement sa vie, mais pas au point de songer à prendre sa retraite à court terme non plus ?

Je vous laisse juger du dilemme…

Parce que le souci chez beaucoup d’entrepreneurs, il est bien là : ne pas savoir dire non à un nouveau projet, à un nouveau client.

Et se retrouver à bosser autant (et bien souvent beaucoup plus…) qu’à l’époque où ils étaient salariés.

(Et pas toujours pour beaucoup plus d’ailleurs, à défaut de savoir évaluer quelles sont les tâches qui rapportent vraiment et celles qu’on fait plus par habitude, pour avoir l’impression en fin de journée d’avoir bien bossé, mais qui ne servent finalement à que dalle. Mais ça, c’est un autre sujet…).

Que choisir donc ?

Forcément, c’est une question de priorités…

Voulez-vous vous mettre à l’abri financièrement le plus rapidement possible ?

Ou préférez-vous trouver un équilibre qui vous convienne entre des revenus suffisants pour financer le mode de vie qui vous branche tout en assurant un minimum l’avenir et avoir le temps de profiter de tout ça ?

De ce mode de vie, de cet argent, des belles années qu’on a encore la chance d’avoir devant nous, pour 3 jours, 3 ans, 30 ans qui sait ?

Ces priorités, je vous invite à les définir.

A les mettre sur papier.

A fixer, en quelques sortes, vos règles de vie.

Puis de choisir d’apprendre à les respecter.

Un nouveau client vous contacte pour du coaching à 500€ par mois les 2 heures (par exemple) ?

Question 1 dans « mes » règles de fonctionnement : combien d’heures par semaine (ou par mois) ai-je envie de coacher ?

Si mon quota est atteint, je refuse, et je propose à mon prospect de la recontacter en priorité dès qu’une place se libère.

Question numéro 2 : ai-je envie de travailler avec lui ? Ce projet m’éclate t’il ?

Si ce n’est pas le cas, next. Des clients, il y en a plein.

Question numéro 3 : est-ce que cette somme en plus chaque mois me permettrait de financer le mode de vie que je vise, sans l’altérer ?

Vous avez compris le principe je pense…

Quand on a ça sur papier, on n’a plus à passer des nuits blanches à hésiter entre ce qui apparaît être l’opportunité d’une vie et ce qui correspond à ce qu’on veut vraiment faire de notre vie.

(Bon, je ne dis pas que la proposition ne nous fait pas hésiter, ça serait mentir. Mais on appréhende la question différemment. Ce texte est juste des conseils pour avoir vécu le cas par 2 fois ces derniers mois, vous en faîtes ce que vous voulez…)

Vous vous en doutez sans doute, j’ai refusé les deux propositions.

Pour l’une d’entre elles, j’ai hésité trèèèèèèèès longtemps.

J’ai failli accepter, et n’avais plus qu’à signer le contrat, déjà prêt.

Est-ce que je regrette mon choix ?

Pas le moins du monde.

Je n’ai jamais été aussi heureux que cette année, et je vis vraiment selon mes envies et mes propres règles.

Et tout ce que je vous souhaite, c’est d’en faire autant.