Aujourd’hui, un truc un peu triste.
Mais il y a une grande leçon derrière tout ça si vous créez du contenu et faîtes du marketing.
L’an dernier, un soir, j’étais chez l’un de mes tous meilleurs amis.
On était en bas, à regarder un film. Quand, soudain, le téléphone a sonné.
Jamais je n’avais senti ma gorge se nouer autant en entendant une sonnerie de téléphone.
Parce que je savais exactement pourquoi on appelait.
Mon pote n’avait pas encore décroché qu’il était déjà livide.
Ca pouvait tomber depuis plusieurs jours à n’importe quel moment.
Sauf que ça a été exactement pile là, quand j’étais chez lui pour une petite soirée tranquille.
Son père venait de décéder.
Mon ami n’a pas pu finir de parler à la nana de l’hôpital. Trop d’émotion. Il a passé le combiné à sa femme.
Qu’est-ce qu’on peut bien faire dans un cas comme ça ?
Etre là, je crois, et à peu près juste ça.
Rétrospectivement et sans doute égoïstement, quelque part, je suis content d’avoir été là.
Après tout, la présence d’un ami, à défaut de changer quoi que ce soit, c’est déjà ça.
Mais il y a un truc qui m’a pas mal retourné le cerveau pendant longtemps après cette soirée.
La seule chose que j’ai trouvé à faire hormis serrer mon pote dans mes bras, c’est de monter dans la pièce où il a tous ses CD (on est tous deux fous de musique, comme l’était son père) pour mettre un morceau.
Sur le moment, il n’y en a qu’un qui m’est venu à l’esprit : le morceau favori de son père, « Stairway to Heaven » de Led Zeppelin.
Je pensais qu’il ne pouvait pas y avoir plus bel hommage.
Quoi que ce soit de plus « de circonstance ».
A peine j’avais appuyé sur « play » que je regrettais déjà…
Qu’est-ce que j’étais en train de faire ?
J’étais en train d’associer le morceau qui ferait sans doute le plus se remémorer son père à mon pote au moment exact de son décès !
Ce qu’on peut être con des fois !!!
J’y ai souvent repensé depuis.
Je ne pensais pas qu’il m’en ait voulu une seule seconde.
Je n’étais même pas sûr que, sous le choc, il ait vraiment remarqué en fait.
Mais ça m’a quand même perturbé.
Jusqu’au jour, récemment, où il m’a reparlé de cette soirée là.
Où il m’a remercié d’avoir été là.
Je lui ai alors rappelé le coup du « Stairway to Heaven ». Dans une sorte de « désolé de t’avoir fait ça, mec ! Je dois bien être le seul à songer à un truc aussi con dans ces cas-là… »
Sa réponse, dans un sourire complice ?
« Oui, y a que toi.
Et c’est sans doute pour ça que c’était le seul truc à faire »
Le leçon derrière ça ?
Quand les gens nous aiment pour ce qu’on est VRAIMENT (un type sensible et trop spontané dans mon cas, on dirait…), ils nous pardonnent tout.
Mieux, ils finissent par plus nous apprécier pour nos actes manqués, pour nos faiblesses, pour nos maladresses que pour nos qualités.
Sur le web ?
C’est exactement pareil.
Ce sont nos hésitations, nos erreurs, les galères qu’on traverse comme tout le monde… qui nous rendent plus humains.
Plus proches de notre audience.
Plus dignes de confiance.
C’est ça qui marque nos visiteurs, plus que les meilleures techniques qu’on leur donnera jamais.
Pas plus tard que ce matin, un des mes clients en coaching, un gars qui fréquente et discute avec beaucoup d’entrepreneurs, et pas des newbies qui viennent de faire leurs première ventes, m’a dit ça :
« Tous, dans notre mastermind, on a constaté une chose : les « cliquez-ici », les « faîtes-ceci avant demain soir minuit », les bonus, les machins, les techniques marketing, ça fonctionne de moins en moins. Ce qui vend plus que tout aujourd’hui, c’est quand on remet de l’humain à l’intérieur de notre marketing. »
Rien n’est plus vrai.
Tous ceux qui vendent vraiment en 2015 l’ont constaté.
Ce qui me suivent sur Life Stylers depuis des lustres savent à quel point j’insiste là-dessus.
Certains commencent à le comprendre, y compris parmi les « gourous » du marketing.
Je vous souhaite, si ce n’est pas encore le cas, de le faire avant vos concurrents…