Partager la publication "Vivre sa vie selon ses propres règles : comment guérir une gueule de bois émotionnelle"
Neuvième partie aujourd’hui de « Vivre sa vie selon ses propres règles, un guide pour découvrir comment vivre la vie dont vous rêvez ».
Nous restons sur notre quatrième objectif : Prendre le contrôle de ses émotions et créer des relations formidables. Et voyons comment nous pouvons guérir une gueule de bois émotionnelle.
Ce guide est conçu pour être lu dans l’ordre.
Si vous ne l’avez pas encore lu, commencez par le premier article de la série : Vivre sa vie selon ses propres règles : découvrez le but de votre vie et apprenez à le vivre chaque jour.
Puis par : Vivre sa vie selon ses propres règles : soyez votre meilleur adversaire, un guide pour la victoire;
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Objectif # 4 : Prendre le contrôle de ses émotions et créer des relations formidables
Comment guérir une gueule de bois émotionnelle
Vous êtes-vous déjà senti au sommet du monde pendant un instant, puis eu le sentiment d’avoir chuté d’une falaise émotionnelle quelques instants plus tard ?
Comment se fait-il que certaines de nos expériences préférées et les plus exaltantes avec les autres peuvent souvent mener à un sentiment de vide ou à un manque d’attention ? Souvent, c’est parce que vous souffrez d’une gueule de bois.. émotionnelle. Laissez moi vous expliquer.
Les symptômes d’une gueule de bois émotionnelle
Vous venez de vivre une série d’expériences formidables et soudainement :
• Vous vous sentez vidé et seul
• Vous êtes en manque d’attention
• Vous vous sentez anxieux, pressé et stressé
• Vous perdez votre motivation pour être en bonne santé (physique et mentale)
• Vous traversez un sentiment d’exaltation qui est rapidement remplacé par un sentiment de perte
Il y a quelques semaines je suis allé à une réunion à Nantes. J’ai eu la chance de renouer avec quelques-unes des personnes les plus formidables de mes années de fac et d’avant. D’anciens colocataires, des amis et tout un tas de visages familiers. J’étais sur un nuage tout le week-end. Nous avons tous repris exactement là où nous nous étions quittés trois, cinq ou huit ans auparavant. Nous n’avons rien raté. Les histoires, les rires, l’énergie, l’exaltation ; tout était là, en abondance. Aussi contagieux que ce type d’énergie peut l’être, nous avons aussi fait de belles rencontres avec ceux qui étaient avec nous. Cela ne pouvait pas être plus sympa. Avant que je m’en rende compte, le week end était fini. Le dimanche après midi j’ai dit au revoir à tout le monde et repris la route, toujours animé par cette énergie. Puis, en quelques minutes, cette énergie s’est transformée en un des poids les plus lourds que je n’avais ressenti jusqu’ici dans ma vie. L’excitation s’est changée en profonde mélancolie et en une tristesse frisant la dépression. J’étais anxieux. Tout d’un coup je me suis senti vide. Que venait-il de se passer ? Ce n’est que plus tard dans la journée que cela m’a frappé l’esprit. L’hyper stimulation de ces interactions du week end avait dramatiquement chuté et s’était muée en solitude. Tellement que mon corps et mes émotions ne savaient guère quoi faire. J’avais une gueule de bois émotionnelle.
Et ce n’était pas la première fois. En fait cela m’arrive à un certain niveau à chaque fois que je passe du temps de qualité avec des gens pleins d’énergie (même si je ne les connais pas bien). C’est juste le résultat de cette intense stimulation.
Repensez aux derniers quelques événements émotionnellement chargés que vous avez vécu. Peut être un mariage, un anniversaire ou Nouvel An. Quoi que ce soit qui ait impliqué beaucoup d’interactions humaines pendant au moins deux jours.Comment vous êtes vous senti une fois que la musique s’est arrêtée ? Il y a des chances que vous ayez aussi ressenti ce type de gueule de bois émotionnelle. Il s’avère que c’est tout à fait commun, comme je l’ai constaté en posant des questions à un maximum de gens autour de moi depuis. Quand je leur ai demandé si ils avaient déjà vécu une gueule de bois émotionnelle, la réponse immédiate a systématiquement été « oui! ». Et souvent, juste après : « çà, c’est une gueule de bois émotionnelle ? ». Intuitivement la plupart des gens réalisent qu’ils ont déjà connu çà.
Comme tout, on n’y fait pas vraiment attention la première fois que cela nous arrive. Les fois suivantes, vous commencez à reconnaître ce sentiment et voir un schéma se dessiner. Puis, à force, vous avez assez de « données » pour l’étudier, apprendre de cela et modifier vos actions. C’est pareil pour une gueule de bois émotionnelle.
Alors, la vraie question est : que peut-on bien y faire ?
Attention : la dernière chose que vous voulez faire quand vous vous sentez sans ressources est d’essayer de changer votre état d’esprit. Faîtes le de toute façon. Par dessus çà, il n’est pas rare qu’une gueule de bois émotionnelle soit couplée avec une vraie gueule de bois, ce qui rend aussi important de gérer le tout. Donc soyez pro actif et utilisez ce qui suit pour vous en guérir.
Sept étapes pour guérir une gueule de bois émotionnelle :
1. Reconnaissez là. Nous avons tendance à sur réagir quand quelque chose que nous ne comprenons pas nous arrive. Une fois que vous acceptez le fait que vous allez vivre ces gueules de bois de temps en temps, elles deviennent beaucoup plus faciles à gérer. Ce n’est jamais cool de se sentir triste ou anxieux, surtout quand nous ne savons pas pourquoi. Connaître et comprendre le pourquoi est déjà remporter la moitié de la bataille. La prochaine fois que cela vous arrive, détectez les symptomes et agissez en fonction. Rien ne peut être fait tant que cette étape n’est pas franchie.
2. Essayez de la comprendre .Sortez votre journal et commencez à écrire. Si vous n’en avez pas encore, il est temps d’aller faire un tour à la papéterie. Je vous recommande un Moleskine. J’écris plus quand je suis seul après un gros événement qu’à aucun autre moment. Ecrivez ce qui s’est passé lors des derniers jours. Qu’est ce qui a été si excitant, revigorant et mémorables à propos de ces interactions et expériences ? Que souhaiteriez vous pouvoir continuer ? Qui voulez vous revoir ? Peut être même y a t’il cette homme ou femme en particulier avec qui vous vous êtes intensément connecté qui rend cette gueule de bois particulièrement intense et qui rend le fait de la comprendre encore plus important.
3. Soyez reconnaissant et plongez dans ce flux émotionnel. Parallèlement à comprendre ce phénomène vient devoir être énormément reconnaissant pour ces grands moments. Pour les gens, les histoires, le divertissement et l’excitation. De quoi êtes vous fier ? Qu’est ce qui s’est bien passé ? Qui vous a fait vous sentir spécial et comment ? Maintenant, étendez tout çà au delà de cet événement et à votre vie en général. Qui êtes vous si ravi d’avoir dans votre vie ? Quelles situations de vie, émotions et interactions ne pourriez vous pas vivre sans ? Ecrivez les. Ayez les à l’esprit. Repensez aux sons, voix, couleurs, images, odeurs. Imprégnez vous en à fond. Plongez vous dans des émotions positives. Passez-y 5-10 minutes au moins mais peut être une heure ou plus. Le mieux est le plus longtemps possible. Quand vous vous sentez intensément reconnaissant, il devient très difficile de ressentir des émotions négatives comme la peur ou le stress.
4. Bougez et respirez. C’est ma solution pour les choses les plus difficiles sur lesquelles je bute. Le stress et l’anxiété peuvent être causés par des choses aussi simples que de respirer trop rapidement ou se concentrer sur les mauvaises choses. Oxygénez votre corps et votre esprit. Respirez lentement et profondément. Commencez par marcher et respirer. Puis commencez à vraiment bouger. Allez courir, faire du yoga ou prenez votre vélo. Idéalement, restez dehors, dans de grands espaces. Vous vous sentirez mieux sur tout après avoir fait de l’exercice. Quel qu’il soit. Cela peut être un excellent moment pour être reconnaissant aussi. Il n’y a rien de mal à faire les deux en même temps. Ce n’est pas une mauvaise manière de guérir une gueule de bois émotionnelle non plus.
5. Mangez de la nourriture qui vous sert. La plupart d’entre vous savent ce que cela veut dire. Faites des choses qui soutiennent votre corps et votre esprit. Manger est une de ces choses où vos actions peuvent très nettement changer en fonction de si vous pensez à court ou long terme. Si vous restez bloqués sur votre gueule de bois, il y a de grandes chances pour que vous maltraitiez votre corps. Mais si vous avez fait de l’exercice et avez été grandement reconnaissant pour le bon temps passé, vous allez vouloir nourrir votre corps proprement. Mangez. Pas trop. Principalement des légumes. J’opterai pour ceux riches en eau. Une grosse salade et un grand verre d’eau. Et léger sur la viande, le fromage et la sauce. Si vous vous sentez déjà émotionnellement lourd, cela vous donnera l’impression de vous rajouter 20 kilos sur le dos. Evitez çà et vos corps et émotions vous remercieront !
6. Allez-y doucement. Lorsque vous vous sentez épuisé, seul, que vous broyez du noir et que vous venez de sortir d’une de ces dépressions, la première chose qui vous vient à l’esprit est de socialiser davantage. Vous ressentez le besoin de voir plus de monde, et c’est tout à fait naturel. Tout comme lorsqu’un alcoolique vous dit que la meilleure façon de vous sentir mieux après un coup de trop est de prendre un verre (vous comprenez certainement que cela peut devenir un cercle vicieux), cela ne fera que repousser l’inévitable. Si vous vous êtes senti trop excité pendant quelques jours, prenez vos médicaments. Restez seul et prenez le temps de comprendre vos émotions.
La première chose qui me soit venue à l’esprit après ma dépression a été d’aller dîner avec quelqu’un, n’importe qui. Je me suis creusé les méninges pour trouver qui inviter. Puis j’ai décidé d’arrêter et suis allé manger au restaurant seul. J’ai pris mon journal et un livre avec moi. C’est tout ce dont j’avais besoin. Vous ressentirez le besoin de socialiser. Résistez à l’envie d’envoyer des messages, d’appeler, ou d’aller sur twitter ou facebook. Ce bavardage superficiel va seulement vous apaiser pendant quelques secondes. Ensuite, vous voudrez plus. Appréciez d’être seul pendant un moment. Puis socialisez à nouveau progressivement en vous trouvant un ami proche ou un compagnon.
7. Soyez prévenu pour la prochaine fois. Maintenant que vous comprenez un peu mieux vos émotions, ce qui vous est arrivé et la façon dont vous avez réglé les choses, sachez que cela se reproduira. En passant plus de temps avec des personnes que appréciez réellement, vous aurez à un moment à affronter une autre de ces dépressions. Il n’y a rien de mal à ça. Contrairement aux gueules de bois de lendemain de soirée, je suis convaincu que les « gueules de bois émotionnelles » sont normales et saines et font partie de l’expérience humaine.
La voie de la rémission commence souvent par la reconnaissance des symptômes, puis par la compréhension et se termine enfin par la prise d’action.
Nous sommes tous plus ou moins passés par une « gueule de bois émotionnelle ». La vôtre est peut-être liée à d’autres facteurs que la mienne. Comprenez ce qui vous fait vous sentir vide, et vous pourrez ensuite reconnaître cette dépression et agir.
La plupart des gens ont peur de ce qu’ils ne comprennent pas. Cela peut engendrer un cycle émotionnel assez malsain. Repoussez cette peur grâce à la compréhension de votre état. Prenez quelques minutes, tout de suite, pour écrire ce qui, d’après vos observations, mène à ces dépressions. Essayez de voir ce qui les a aggravé ou ce qui les a apaisé. Prévoyez ce que vous allez faire la prochaine fois.
Et un conseil : ne soyez pas aussi sévère envers vous-même la prochaine fois que vous ressentez ces émotions et que vous avez eu un trop-plein de ce dont nous avons tous besoin – de chaleur humaine et d’amis. Après tout, c’est ce qu’il y a de mieux dans la vie.
Qu’est-ce qui a mené à votre dernière dépression ? Avez-vous compris ce qu’il se passait à ce moment là ? Qu’avez-vous fait pour remédier à la situation ?